Denis Vernant

La dynamique des sciences se deploie selon des temporalites multiples qui possedent leurs propres rythmes. De ce point de vue, l'exercice qui consiste a scander en decennies l'histoire de la logique et des sciences formelles est perilleux. Peut-on aller au-dela et tenter de donner sens a cette decennie des annees trente? La fin du logicisme, l'avenement de nouvelles logiques, le developpement du formalisme, ses limitations internes, sa critique externe et les approches formelles du langage sont six traits caracteristiques explores dans ce recueil d'articles qui font apparaitre l'eloignement ainsi que la proximite des annees trente et de cette fin de siecle.

Résumé Procédant à une relecture de l’article de Jules Vuillemin « Difficultés logiques et problèmes philosophiques dans les Principia Mathematica de Russell », nous montrerons d’abord qu’effectivement la logique pure des Principia ne peut s’appliquer qu’à requérir des engagements existentiels sur des objets logico-mathématiques. Puis, en prolongeant les réflexions de Vuillemin, nous établirons que dans An Inquiry into Meaning and Truth Russell élabore une logique du langage ordinaire pour rendre compte à la fois de notre usage du langage et de nos modes de connaissance empirique.

Par le terme de philosophie mathematique, Bertrand Russell designe une philosophie qui s'efforce d'expliquer les principes logiques sur lesquels reposent les mathematiques. Portant sur l'ensemble de l'oeuvre logico-mathematique de Russell, depuis les Principles of Mathematics jusqu'aux Principia Mathematica en passant par On Denoting, cette etude reconstitue la genese de la logique russellienne a partir d'une reflexion grammaticale et scrute l'analyse philosophique des concepts et propositions mathematiques qui gouverne leur reduction logiciste. L'auteur, adoptant une approche historique, souligne, a travers evolutions et ruptures, la coherence d'une authentique pensee.

"La philosophie occidentale s'est toujours pensée comme quête de vérité. Pour Socrate et les Mégariques cette quête relève du logos, mieux de la pratique du dialogue. Mobilisant les outils analytiques de la logique et de la philosophie du langage contemporaine, on propose ici de : 1-définir pragmatiquement les actes véridictionnels d'assertion, de dénégation qui ensemble constituent des actes d'estimation, mais aussi celui de désengagement qu'est la simple considération, en axiomatisant leurs relations mutuelles d'opposition ; 2-construire une logique dialogique de la véridicité apte à rendre compte aussi bien de la démonstration de la validité formelle que de l'élaboration conjointe de la vérité "matérielle" prosaïque ; 3-déterminer les conditions praxéologiques d'établissement du vrai propres aux différents registres de véridicité. Ce faisant, on construit une alternative résolument actionnelle à l'antique traitement représentationnel et correspondantiste de la vérité"--P. [4] of cover.

Longtemps en linguistique, la sémantique a voulu reléguer la pragmatique au rang de discipline marginale. La pragmatique a enfin acquis droit de cité et consistance théorique, elle est un cadre général dans lequel les analyses traditionnelles du langage doivent être interprétées. Ainsi conçue, la pragmatique est un carrefour, point de rencontre des disciplines traitant du langage, approche actionnelle des phénomènes langagiers et communicationnels. Pages de début Prologue Chapitre Premier. Du discours à l'action Chapitre II. Genèse du concept d'assertion Chapitre III. Classification des actes de discours et interactions langagières Chapitre IV. Pour une réévaluation pragmatique de l'assertion Chapitre V. Dialectique, forme dialogale et procès dialogique Chapitre VI. Modèle projectif du dialogue informatif Chapitre VII. L'intelligence de la machine et sa capacité dialogique Chapitre VIII. De l'action a la communication Épilogue Référencesbibliographiques Index des noms Index des concepts Pages de fin.

La dynamique des sciences se deploie selon des temporalites multiples qui possedent leurs propres rythmes. De ce point de vue, l'exercice qui consiste a scander en decennies l'histoire de la logique et des sciences formelles est perilleux. Peut-on aller au-dela et tenter de donner sens a cette decennie des annees trente? La fin du logicisme, l'avenement de nouvelles logiques, le developpement du formalisme, ses limitations internes, sa critique externe et les approches formelles du langage sont six traits caracteristiques explores dans ce recueil d'articles qui font apparaitre l'eloignement ainsi que la proximite des annees trente et de cette fin de siecle.

RésuméL'interprétation substitutionnelle de la quantification impose une redéfinition des principaux concepts du calcul logique.Son intérêt majeur réside dans le fait qu'elle permet d'esquisser une théorie de l'intensionnalité qui lève les difficultés résultant du traitement logique des contextes de modalité, de croyance et de citation.Pour autant, on ne saurait éluder la traditionnelle question de la référence et de l'existence. Celle‐ci relève maintenant d'une construction sémantique de modèles.SummaryThe substitutional interpretation of quantification modifies the main concepts of logical calculus.Its principal interest lies in that it permits to sketch a theory of intensionality which removes the difficulties rising from the logical treatment of the contexts of modality, belief and quotation.For all that, we cannot evade the traditional question of reference and existence. This now depends on a semantical construction of models.ZusammenfassungDie substitutionelle Interpretation der Quantifikation erfordert eine neue Definition der Grundbegriffe des Logikkalküls.Ihr Hauptinteresse besteht darin, dass sie den Entwurf einer Theorie der Intensionalität ermöglicht; dadurch werden die Schwierigkeiten behoben, die bei der Behandlung von Kontexten mit Modal‐ und Meinungswörtern und Zitaten entstehen.Die traditionelle Frage nach der Referenz und der Existenz wird dabei nicht umgangen, indem sie nunmehr vermittelst von semantischen Modellen behandelt wird