En tirant le fil de l’amitié, on se trouve confronté à un réseau de relations qui lient frères, sœurs, compagnons, compagnes, amants, époux, amis, amies. Dans l’ancien Japon, comme probablement dans bien d’autres cultures, l’amitié ne peut se saisir en dehors de ce réseau. Je n’ai pas d’explication satisfaisante pour justifier la relative pauvreté des sources les plus anciennes sur l’amitié. Disons qu’elle n’a pas été mise en valeur. Ce qui semble primer, ce sont les relations de groupe, d’où le…
Read moreEn tirant le fil de l’amitié, on se trouve confronté à un réseau de relations qui lient frères, sœurs, compagnons, compagnes, amants, époux, amis, amies. Dans l’ancien Japon, comme probablement dans bien d’autres cultures, l’amitié ne peut se saisir en dehors de ce réseau. Je n’ai pas d’explication satisfaisante pour justifier la relative pauvreté des sources les plus anciennes sur l’amitié. Disons qu’elle n’a pas été mise en valeur. Ce qui semble primer, ce sont les relations de groupe, d’où le flottement, dans les traductions, entre amis, compagnons, compagnes. Les poèmes sur l’amitié furent le plus souvent composés lors de banquet. Le saké devait aider à amplifier l’expression des sentiments. Toutefois, à moins de soutenir que toute poésie n’est qu’artifice sans fondement, on ne peut rejeter ces affirmations d’amitié comme de pures conventions littéraires.