La revendication contemporaine d'un respect de la nature trouve dans le thème du droit animal une de ses applications concrètes, que ce droit soit entendu comme un « droit naturel » appliqué au vivant en général ou bien comme un droit positif régissant des conduites nouvelles au sein de la communauté des êtres naturels. Le droit, défini comme une émanation d'un «humanisme» possessif, est sommé de valider une nouvelle échelle des êtres, de traduire, par le bouleversement de sa notion même de « su…
Read moreLa revendication contemporaine d'un respect de la nature trouve dans le thème du droit animal une de ses applications concrètes, que ce droit soit entendu comme un « droit naturel » appliqué au vivant en général ou bien comme un droit positif régissant des conduites nouvelles au sein de la communauté des êtres naturels. Le droit, défini comme une émanation d'un «humanisme» possessif, est sommé de valider une nouvelle échelle des êtres, de traduire, par le bouleversement de sa notion même de « sujet », un regard sur le vivant qui ne soit pas normé par l'anthropocentrisme de la métaphysique. Dans ce débat, c'est bien la banalisation puis la suppression du sujet en général qui se joue derrière la promotion d'un concept plastique et instrumental du sujet de droit. Le conflit des droits de l'homme et du droit à la vie comme telle n'est pas un problème de société, mais un de ceux qui montrent l'actualité et l'urgence de poser à nouveau la question de l'homme, de sa différence spécifique brouillée et contestée.