Résumé Pouvons-nous trouver une plaisanterie raciste ou sexiste à la fois drôle et moralement condamnable? Certains répondent « non », soit en tentant de montrer que l’immoralité disparaît dans le contexte de la plaisanterie, soit en soutenant que de telles plaisanteries ne sont pas réellement drôles ou ne devraient pas être trouvées telles. L’article soutient au contraire que oui! Et c’est de la mauvaise foi que de ne pas le reconnaître. La question est alors de savoir si leur immoralité nuit à…
Read moreRésumé Pouvons-nous trouver une plaisanterie raciste ou sexiste à la fois drôle et moralement condamnable? Certains répondent « non », soit en tentant de montrer que l’immoralité disparaît dans le contexte de la plaisanterie, soit en soutenant que de telles plaisanteries ne sont pas réellement drôles ou ne devraient pas être trouvées telles. L’article soutient au contraire que oui! Et c’est de la mauvaise foi que de ne pas le reconnaître. La question est alors de savoir si leur immoralité nuit à leur drôlerie et, plus largement, à leur valeur. Encore oui! Dans un dialogue critique avec les travaux de Ted Cohen, de Berys Gaut et de Noël Carroll, il montre que nous rions de ces plaisanteries lorsque nous faisons nôtres, au moins provisoirement, les stéréotypes blâmables qu’elles véhiculent et que, en même temps, nous nous sentons coupables de le faire.