Cet article se veut une critique de la thèse défendue par [Cleland 1993], laquelle soutient que la thèse de Church doit être rejetée puisque les limites du calcul dépendent de la structure physique du monde. Dans un premier temps, nous offrons un bref aperçu de la thèse de Church puis nous présentons l argument de Cleland. Par la suite, nous proposons une analyse critique de son argument, ce qui nous amènera à faire quelques distinctions conceptuelles par rapport aux notions qui concernent la ca…
Read moreCet article se veut une critique de la thèse défendue par [Cleland 1993], laquelle soutient que la thèse de Church doit être rejetée puisque les limites du calcul dépendent de la structure physique du monde. Dans un premier temps, nous offrons un bref aperçu de la thèse de Church puis nous présentons l argument de Cleland. Par la suite, nous proposons une analyse critique de son argument, ce qui nous amènera à faire quelques distinctions conceptuelles par rapport aux notions qui concernent la calculabilité. Finalement, nous montrons que les limites du calcul ne sont pas physiques mais bien logiques. En résumé, notre argument est que les limites du calcul sont déterminées en partie par le fait qu’une procédure effective doit pouvoir être décrite de manière finie.Even though Church’s thesis is widely accepted among mathematicians, it is nonetheless controversial. In this paper, we argue against the position of [Cleland 1993], which defends that Church s thesis must be rejected because the limits of computation depend upon the physical structure of the world. We first give a brief overview of Church’s thesis and then we present Cleland s argument. We then propose a critical analysis of Cleland s argument, which will involve some conceptual distinctions regarding the notion of computability, and finally we will show that the limits of computation are not physical but logical. In short, we argue that computation is limited by the fact that an effective procedure must be described in a finite way.