Francois Lepage

Foundations of Illocutionary Logic de John Searle et Daniel Vanderveken constitue, à ma connaissance, la première suggestion sérieuse d'un cadre formel destiné à l'élaboration d'une logique de l'illocutoire. Les phénomènes illocutoires sont en effet d'une telle com-plexité que, souvent, les schèmes explicatifs proposés n'ont qu'une valeur très locale et ne constituent une explication que pour quelques exemples bien précis, ceux qui justement ont servi de base empirique sur laquelle ces schèmes se sont élaborés. La prévention de FIL est tout autre. On ne saurait en aucun cas faire un reproche de provincialisme aux auteurs dont le but explicite est d'élaborer un véritable cadre théorique général à l'intérieur duquel tous les phénomènes illocutoires pourront trouver une explication.

Cet article se veut une critique de la thèse défendue par [Cleland 1993], laquelle soutient que la thèse de Church doit être rejetée puisque les limites du calcul dépendent de la structure physique du monde. Dans un premier temps, nous offrons un (très) bref aperçu de la thèse de Church puis nous présentons l argument de Cleland. Par la suite, nous proposons une analyse critique de son argument, ce qui nous amènera à faire quelques distinctions conceptuelles par rapport aux notions qui concernent la calculabilité. Finalement, nous montrons que les limites du calcul ne sont pas physiques mais bien logiques. En résumé, notre argument est que les limites du calcul sont déterminées en partie par le fait qu’une procédure effective doit pouvoir être décrite de manière finie

The aim of the paper is to develop the notion of partial probability distributions as being more realistic models of belief systems than the standard accounts. We formulate the theory of partial probability functions independently of any classical semantic notions. We use the partial probability distributions to develop a formal semantics for partial propositional calculi, with extensions to predicate logic and higher order languages. We give a proof theory for the partial logics and obtain soundness and completeness results

This paper has four parts. In the first part, I present Leniewski's protothetics and the complete system provided for that logic by Henkin. The second part presents a generalized notion of partial functions in propositional type theory. In the third part, these partial functions are used to define partial interpretations for protothetics. Finally, I present in the fourth part a complete system for partial protothetics. Completeness is proved by Henkin's method [4] using saturated sets instead of maximally saturated sets. This technique provides a canonical representation of a partial semantic space and it is suggested that this space can be interpreted as an epistemic state of a non-omniscient agent.

Parmi l'ensemble de toutes les propositions à propos desquelles un agent rationnel entretient des croyances et des désirs, certaines correspondent à des actes que l'agent juge faisables. Le but de mon intervention est de caractériser ce sous-ensemble de propositions en termes de leur probabilité et de leur désirabilité.Among the set of all propositions on which a rational agent entertains beliefs and desires, some express acts considered as possible options for the agent. The aim of this paper is to characterize this subset of propositions in terms of their probability and their desirability

Le dernier ouvrage d'Yvon Gauthier, son quatrième, n'est certes pas d'une lecture des plus faciles. Le bon lecteur devrait à la fois être familier du formalisme de la mécanique quantique et des labyrinthes lacaniens, connaître la théorie des modéles êt etre revenu de Heidegger.Tout cela rend la tâche d'un critique de Gauthier ardue et périlleuse; aussi je prierai le lecteur de m'excuser à l'avance si, dans le foisonnement philosophique de l'ouvrage, j'ai dû restreindre mon attention à certains aspects particuliers.

SummaryIn this paper I will strive towards three main objectives. First of all, I will try to show that a very commonplace property of knowledge, that of yielding truth, can be used to characterize an ideal and radical notion of knowledge. It will be argued that this property generates a basic and autonomous concept of knowledge, i.e., a purely logical concept of knowledge that can be clearly separated from the psychological, intentional or epistemological aspects of knowledge. What results can thus be regarded as a kind of reduction of the concept of knowledge to that of truth. This reduction will be expressed by means of a criterion which a relation between an agent and a sentence must satisfy in order to be interpreted as exemplifying the relation of knowing.Secondly, 1 will offer an analysis of presuppositional knowledge which shows how the very strong and ideal notion of knowledge previously developed can be useful in interpreting the ordinary use of “knowing”.My third and last objective will be to use this criterion to characterize formally the semantic interpretation associated to a rational and competent agent, i.e. the space of his knowledge

Cet article se veut une critique de la thèse défendue par [Cleland 1993], laquelle soutient que la thèse de Church doit être rejetée puisque les limites du calcul dépendent de la structure physique du monde. Dans un premier temps, nous offrons un (très) bref aperçu de la thèse de Church puis nous présentons l argument de Cleland. Par la suite, nous proposons une analyse critique de son argument, ce qui nous amènera à faire quelques distinctions conceptuelles par rapport aux notions qui concernent la calculabilité. Finalement, nous montrons que les limites du calcul ne sont pas physiques mais bien logiques. En résumé, notre argument est que les limites du calcul sont déterminées en partie par le fait qu’une procédure effective doit pouvoir être décrite de manière finie.

La théorie des types que Bertrand Russell proposa en 1908 ne se voulait pas une solution ad hoc au problème des contradictions, elle prétendait plutôt être la solution naturelle, celle que tout le monde reconnaîtra comme la solution attendue. En fait, il s'agit d'une théorie philosophique qui concrétise un projet grandiose: réduire les mathématiques à la logique. Le présent texte se propose d'examiner les thèses russelliennes et la dynamique de leur évolution de 1903 à 1907, c'est-à-dire des Principles à la naissance de la théorie des types.The theory of types that Bertrand Russell proposed in 1908 didn't present itself as an ad hoc solution to the problem of contradictions. Rather it pretended to be the natural solution, the one that everybody would recognize as the expected solution. In fact, it is a philosophical theory materializing an imposing project: to reduce mathematics to logic. This paper examines the russellian theses and their evolution from 1903 to 1907 i.e. from the Principles to the birth of the theory of types