Anouk Barberousse

La philosophie de la biologie est un domaine extrêmement actif de la recherche dans la tradition philosophique anglo-saxonne. Elle réunit philosophes et biologistes autour de la question de la définition des concepts fondamentaux : gène, cellule, organisme, espèce, développement, évolution, adaptation, etc. Ce livre, qui rassemble les contributions d’une trentaine de spécialistes français et étrangers, présente en 24 chapitres l’état de la recherche actuelle dans tous les principaux domaines de la biologie. Il peut être utilisé comme manuel pour les cours de philosophie des sciences au niveau Master.

Le Précis de philosophie des sciences vise à présenter, de manière pédagogique, l'état actuel des grandes questions et des grands domaines de la philosophie des sciences. C'est un ouvrage de niveau "intermédiaire", entre les ouvrages d'initiation et les ouvrages de recherche. Il peut être utilisé comme manuel pour des cours de philosophie des sciences au niveau Master, ainsi que dans le cadre de la préparation aux nouvelles épreuves d'épistémologie des CAPES scientifiques. Il a notamment pour vocation de servir de support de cours pour des enseignements en épistémologie et philosophie des sciences de niveau L3, M1 et M2.

For several decades now, biologists have been developing digital databanks, which are remarkable scientific instruments allowing scientists to accelerate the development of biological knowledge. From the beginnings of the Human Genome Project (HGP) onwards, genetic databanks have been a major component of current biological knowledge, and biodiversity databanks have also been developed in the wake of the HGP. The purpose of this paper is to identify the specific features of biodiversity data and databanks, and to point out their contribution to biodiversity knowledge.

Philosophy of science studies the methods, theories, and concepts used by scientists. It mainly developed as a field in its own right during the twentieth century and is now a diversified and lively research area. This book surveys the current state of the discipline by focusing on central themes like confirmation of scientific hypotheses, scientific explanation, causality, the relationship between science and metaphysics, scientific change, the relationship between philosophy of science and science studies, the role of theories and models, unity of science. These themes define general philosophy of science. The book also presents sub-disciplines in the philosophy of science dealing with the main sciences: logic, mathematics, physics, biology, medicine, cognitive science, linguistics, social sciences, and economics. While it is common to address the specific philosophical problems raised by physics and biology in such a book, the place assigned to the philosophy of special sciences is much more unusual. Most authors collaborate on a regular basis in their research or teaching and share a common vision of philosophy of science and its place within philosophy and academia in general. The chapters have been written in close accordance with the three editors, thus achieving strong unity of style and tone.

Whereas computer simulations involve no direct physical interaction between the machine they are run on and the physical systems they are used to investigate, they are often used as experiments and yield data about these systems. It is commonly argued that they do so because they are implemented on physical machines. We claim that physicality is not necessary for their representational and predictive capacities and that the explanation of why computer simulations generate desired information about their target system is only to be found in the detailed analysis of their semantic levels. We provide such an analysis and we determine the actual consequences of physical implementation for simulations

Les théories physiques sont aujourd'hui très mathématisées, et ce que les scientifiques manipulent pour décrire, prédire et contrôler les phénomènes, ce sont (entre autres) des équations, comportant de nombreux symboles mathématiques. Ces objets mathématiques n'ont pas de signification physique en eux-mêmes : ils ne « parlent » pas d'eux-mêmes des phénomènes. Une interprétation est nécessaire. Ce qui nous intéresse dans cet article est ainsi l'interprétation dont une théorie physique doit faire l'objet pour remplir son rôle. Nous commençons par expliciter une distinction traditionnelle : l'interprétation « pauvre » (simple instrument permettant d'assigner aux symboles de la théorie un sens physique strictement limité aux résultats des expériences) diffère de l'interprétation « riche » (laquelle compose une image du monde compatible avec la façon dont la théorie décrit mathématiquement les résultats des expériences). Notre but dans cet article est de montrer que cette distinction doit être amendée. Nous nous appuyons sur l'exemple de la mécanique quantique, mais la distinction se veut valable en général pour toute théorie physique