Dans cet essai, je présente l’amusement comique comme étant une émotion en résumant les arguments de Noël Carroll. Malgré certains détracteurs, Carroll prétend que l’amusement est bien une émotion à part entière et qu’elle s’inscrit dans la théorie de l’incongruité en humour. L’essai s’attarde particulièrement à l’objet de l’amusement qui semble soulever un enjeu philosophique. S’il s’agit bien d’une émotion, comment répondre au problème de l’effet périssable de l’amusement ? J’entends par là le…
Read moreDans cet essai, je présente l’amusement comique comme étant une émotion en résumant les arguments de Noël Carroll. Malgré certains détracteurs, Carroll prétend que l’amusement est bien une émotion à part entière et qu’elle s’inscrit dans la théorie de l’incongruité en humour. L’essai s’attarde particulièrement à l’objet de l’amusement qui semble soulever un enjeu philosophique. S’il s’agit bien d’une émotion, comment répondre au problème de l’effet périssable de l’amusement ? J’entends par là le fait que le même objet, la même blague, ne génère pas le même effet après plusieurs répétitions. J’avance que l’effet transitoire peut trouver réponse dans une précondition (background condition), selon la théorie d’Oded Na’aman, et que cette précondition serait la surprise. Quoique Carroll exclut d’emblée la notion de surprise comme essentielle à l’amusement, je considère que celle-ci existe déjà, implicitement, dans le concept d’incongruité sur lequel Carroll appuie son argumentaire. Non seulement la surprise répond au problème de l’effet périssable, mais elle donne encore plus de poids à la notion de l’incongruité en humour.