Dans la première moitié du xixe siècle en Angleterre, autour de Charles babbage (1791–1871), John F. W. Herschel (1792–1871), George Peacock (1791–1858), Duncan F. Gregory (1813–1844), Augustus de Morgan (1806–1871), George Boole (1815–1864), et d'autres auteurs moins connus, un réseau d'algébristes renouvelle singulièrement la conception de l'algèbre, à tel point que leur travail est le plus souvent interprété comme émergence des travaux sur l'algèbre abstraite. Comme ces algébristes sont égale…
Read moreDans la première moitié du xixe siècle en Angleterre, autour de Charles babbage (1791–1871), John F. W. Herschel (1792–1871), George Peacock (1791–1858), Duncan F. Gregory (1813–1844), Augustus de Morgan (1806–1871), George Boole (1815–1864), et d'autres auteurs moins connus, un réseau d'algébristes renouvelle singulièrement la conception de l'algèbre, à tel point que leur travail est le plus souvent interprété comme émergence des travaux sur l'algèbre abstraite. Comme ces algébristes sont également des réformateurs impliqués dans la réorganisation de la science, il s'agira de proposer de ces travaux une lecture plus contextuelle, afin d'éclairer leur inscription parmi les effects de la Révolution industrielle (1760–1830), et d'analyser leur rôle de médiation culturelle entre les racines d'un savoir universitaire fondé sur la fidélité aux Anciens, et de nouvelles formes d'élaboration des connaissances. Une médiation marquée par un premier rapprochement entre algèbre et logique.