Cet article précise ce que Charles Taylor entend par « idéal moral », et montre que le philosophe défend une position qu’on peut globalement qualifier de « réaliste » du point de vue métaéthique : nos conceptions du bien ont une existence et une efficience propres, et ne peuvent pas être ramenées à de simples réactions instinctives, ni à l’expression de préférences personnelles, ni encore être considérées comme le résultat d’un « choix radical ». J’explique ce que Taylor désigne par les concepts…
Read moreCet article précise ce que Charles Taylor entend par « idéal moral », et montre que le philosophe défend une position qu’on peut globalement qualifier de « réaliste » du point de vue métaéthique : nos conceptions du bien ont une existence et une efficience propres, et ne peuvent pas être ramenées à de simples réactions instinctives, ni à l’expression de préférences personnelles, ni encore être considérées comme le résultat d’un « choix radical ». J’explique ce que Taylor désigne par les concepts de « subjectivisme », d’« évaluation forte », d’« horizon de signification » et d’« identité », et montre en quoi ces concepts remettent en cause certains aspects des philosophies de Nietzsche et de Sartre.