Pierre de Jean Olivi utilise a de nombreuses reprises le terme « radical » dans son œuvre. Si ce dernier désigne parfois un fondement, on le trouve aussi au sens d’un absolu ou d’un extrême. Ainsi, Olivi use de la notion de « mauvaiseté radicale » qu’il définit comme le fait de « vouloir de toutes ses forces ce qui est le plus outrageant à Dieu et aux siens ». Dans cet article, nous essayons de préciser ce qu’Olivi entend par cette définition. Nous montrons qu’il ne s’agit pas de vouloir le mal …
Read morePierre de Jean Olivi utilise a de nombreuses reprises le terme « radical » dans son œuvre. Si ce dernier désigne parfois un fondement, on le trouve aussi au sens d’un absolu ou d’un extrême. Ainsi, Olivi use de la notion de « mauvaiseté radicale » qu’il définit comme le fait de « vouloir de toutes ses forces ce qui est le plus outrageant à Dieu et aux siens ». Dans cet article, nous essayons de préciser ce qu’Olivi entend par cette définition. Nous montrons qu’il ne s’agit pas de vouloir le mal pour le mal, bien que selon Olivi, les cas d’acrasie stricte soient réels. En effet, les personnes acratiques comprennent, de manière universelle et actuelle, que leur choix est contraire au bien. L'option acratique provient d’une volonté absolument autodéterminée et capable des opposées. Le motif de ce choix consiste en un amour orgueilleux de soi à ce point démesuré qu’il s’oppose à la volonté de Dieu et qu’il utilise autrui comme un moyen de pouvoir. Enfin, nous montrons qu’Olivi utilise également le terme de « vertu radicale », réalité si forte qu’elle s’approche d’une forme d’annihilation de soi au profit de Dieu.